Retour au blog
Image de l'article « Des poneys polyvalents et surtout de famille » le Haras d’Andaine

ÉLEVAGE EN VOGUES

« Des poneys polyvalents et surtout de famille » le Haras d’Andaine

écrit par Léa TCHILINGUIRIAN le

Né en 2012, le Haras d’Andaine est situé en Normandie, à Juvigny-Val-d’Andaine. Pourtant lancée dans des études de comptabilité et gestion, Manon Viannaye a décidé de vivre son rêve : travailler avec les chevaux. Aujourd’hui, son élevage comporte plus d’une vingtaine de poneys avec un but : les rendre polyvalents et adaptés aux enfants.

Né en 2012, le Haras d’Andaine est situé en Normandie, à Juvigny-Val-d’Andaine. Pourtant lancée dans des études de comptabilité et gestion, Manon Viannaye a décidé de vivre son rêve : travailler avec les chevaux. Aujourd’hui, son élevage comporte plus d’une vingtaine de poneys avec un but : les rendre polyvalents et adaptés aux enfants. 

Find Your Horse : Comment est né votre élevage ? 

Manon Viannaye : À la base mon mari et moi faisions tous les deux des études de comptabilité et gestion. On voulait une entreprise ensemble. On a eu un coup de coeur ici, en Normandie, alors que nous sommes originaires de Bretagne et le Haras a vu le jour. J’étais une cavalière qui concourait en saut d’obstacles jusqu’en PRO 2 et mon mari n’a jamais réellement monté à cheval mais il a appris ici, depuis que nous nous sommes installés. Aujourd’hui, il débourre autant un poney que moi !


FYH : Présentez-nous votre élevage ! 

 M.V : Le haras d’Andaine est divisé en deux : une partie élevage où on fait naître, élève et revend puis une autre partie où on achète et revend. Sur la partie élevage pur, nous avons une vingtaine de poney, un étalon, 12 mères puis des poulains de l’année, des 1 an et 2 ans.

Nous avons acheté notre étalon Silver Bert en 2013, en Irlande, quand il était poulain. Il venait de remporter le concours de Clifden, il est également champion foal en Irlande. Il est arrivé à la maison poulain, on l’a élevé puis nous en avons fait un père. Nos mères sont choisies par rapport à l’étalon. Dark Lady est notre première jument poulinière phare que nous avons acheté en temps que particulier avant d’avoir le Haras. C’est aussi une Connemara irlandaise qui est une bonne jument très polyvalente avec des bons résultats en concours de modèle !

FYH : Vers quel type de poneys vous orientez-vous ? 

 M.V : En effet, nous ne sommes pas orientés vers une discipline en particulier mais nos poneys sont plutôt polyvalents : ils peuvent faire de tout et surtout ce sont des poneys de famille. Le Connemara est un poney pour enfants.


FYH : Pourquoi acheter davantage à l’étranger plutôt qu’en France ?  

 M.V :  Nous sommes tombés amoureux de l’Irlande grâce à notre première ponette (Dark Lady) achetée là-bas. Puis, dans ce pays, le Connemara est roi ! Les souches irlandaises ont peut-être moins de qualités sport, même si elles en ont, mais elles sont très calmes, polyvalentes, pratiques et faciles pour les enfants de 7/8 ans. On met un mois et demi à les fabriquer, c’est rapide et génial. En France, il y en a aussi évidemment ! Nous travaillons aussi avec la Hollande, l’Angleterre, la Belgique puis la France. Mais, nous avons une préférence pour l’Irlande avec des souches comme I love You Mélodie ou Silver Shadow.


FYH : Comment se passe la vie à l’élevage ? 

 M.V : Mon mari pratique plus la manipulation et l’entretien du quotidien. Moi, je suis plus dans la partie achat/vente ainsi que le travail plus poussé des poneys mais nous débourrons tout autant les chevaux l’un que l’autre tout comme pour les naissances.

Nous travaillons autant avec des particuliers que professionnels. Pour les particuliers, nous les fabriquons jusqu’au niveau souhaité. Les professionnels préfèrent acheter « brut » et former le poney eux-mêmes. La croissance d’un Connemara est tardive donc on commence tard la manipulation. Nous ne mettons pas de licol avant l’âge de 3 ans mais nous allons régulièrement dans le champ avec eux. Nous sommes au contact, on prend les pattes au milieu du champ. Ils sont élevés en troupeau. À 3 ans, on commence tout doucement, nous faisons beaucoup de longues rênes dans le pré travail. Puis, le débourrage monté se fait bien plus tard. Ce ne sont pas des poneys compliqués. Ils nous arrivent de mettre quelques poneys au travail dans un centre équestre voisin. Ceci permet à ce qu’ils s’habituent à d’autres bruits comme un enfants qui court, des chevaux qui vont passer à droite à gauche,…


FYH : Parlez-vous de vos poneys à vendre sur Find Your Horse… 

 M.V : Poppys Blosson, une 3 ans, qui est arrivée depuis peu d’Irlande. Elle est très sport avec un beau modèle, elle fera une bonne ponette de concours ou poney club. Ipa Bellarose d’Andaine une pouliche née à la maison de notre poulinière. Sa mère produit très bien, très pratique et qui, pour le coup, a des origines françaises : c’est une fille de Funambule II qui a tourné Grand Prix Poney en France. I Love You d’Andaine est particulier car il a été élevé par nous dès la naissance. Il est né prématuré mais il est très proche de l’homme c’est un pot de colle !



Crédit photos : DR.